Août 2021
Ca y est je l’ai fait ! Deux ans… Il m’aura fallu un peu plus de deux ans pour oser quitter mon travail. Un long cheminement qui a commencé par une question toute simple au premier abord mais au combien compliquée : « qui-suis-je ? ».
Dans cet article il me tient à cœur de partager ce que je retiens de cette période riche en rebondissements et émotions. Si ces quelques lignes peuvent faire raisonner quelque chose en vous et vous aider à vous aussi avancer sur votre chemin alors j’en serais comblée…
L’histoire sans fin.
En signant ma rupture conventionnelle c’est toute une première partie de ma vie qui s’achève : l’école. J’y suis depuis l’âge de trois ans. La petite fille, bonne élève, qui voulait devenir maîtresse l’est devenue. Personne ne m’a forcée, je l’ai profondément souhaité. A 32 ans, je ferme la porte de la classe, je dis au revoir à ce monde dans lequel je me sentais en sécurité.
Grâce à cette expérience j’ai compris que l’achèvement de quelque chose n’est que le début d’autre chose. La vie est cyclique. La nature nous l’apprend si bien : les saisons, la graine-la fleur-le fruit… Tout a un début, un milieu et une fin. Tout s’achève et tout recommence. Vivre nécessite de transformer l’ancien en nouveau. C’est la nature de la vie.
Lâcher l’ancien c’est récolter ce qui a été semé, c’est honorer ce qui a été, c’est faire de la place au renouveau et commencer à semer de nouvelles graines.
Oui mais… c’est aussi un deuil et une grande source d’anxiété !
Maman j’ai peur !
De nature stressée et anxieuse vous pouvez imaginer les états émotionnels par lesquels je suis passée… Lancer sa vie dans les airs, faire le premier pas , laisser tout ce que l’on connait dans l’espoir que quelque chose de nouveau se manifeste est terrifiant !
A vrai dire ce n’est pas vraiment comme ça que ça s’est passé… Je n’ai pas décidé du jour au lendemain de tout envoyer balader. J’ai d’ailleurs lu de nombreux articles qui m’ont laissés penser que c’est comme ça que je devais faire : respirer un bon coup et tout plaquer !
Et bien non… Pour ma part, la peur et la tristesse se cachent dans chaque petits pas que je fais. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai avancé : prendre conscience de mes fausses croyances, de mes blocages, de mes peurs, de tous ces verrous à faire sauter et à laisser partir au fur et à mesure. Quitter mon travail ou encore vendre mon appartement n’est que la partie visible de l’iceberg, le résultat d’un cheminement, la fin d’un cycle…
Vous avez le mode d’emploi ?
Je n’ai pas malheureusement pas de recette magique… Je peux simplement vous dire que l’aide et le soutien sont là, partout, à qui veut bien les demander.
Pour ma part j’ai trouvé des réponses à mes questions en lisant des livres, des articles, en regardant des vidéos. J’ai pris conscience de mes peurs, mes fausses croyances et mes blocages en me faisant accompagnée par une psychologue. J’ai guéris des blessures en faisant appel à l’hypnose, à la kinésiologie, à l’EMDR, au magnétisme. J’ai cherché qui j’étais en étant à l’écoute de mes émotions et de mes besoins. L’écriture m’a également beaucoup aidée…
Et puis le yoga et l’équitation sont entrés dans ma vie. Deux activités « physiques » qui s’avèrent m’apporter bien plus que ce que je ne pouvais l’imaginer. Passionnée par le yoga, c’est pourtant d’équitation dont j’ai envie de vous parler, vous allez comprendre pourquoi …
A dada !
J’avais terriblement peur des chevaux et pourtant je rêvais de pouvoir galoper dans les champs et me sentir vivante ! Alors je me suis inscrite…
Je ne pensais pas apprendre autant de chose sur moi, sur la vie. Je ne pensais pas que cette décision allait m’apporter autant : grâce aux chevaux j’ai compris que j’étais dans le contrôle permanent de tout car je me sentais en insécurité. Mais vouloir contrôler un cheval par la force est vain ! Alors petit à petit j’ai appris la confiance, la communication, la communion, le faire ensemble. A cheval, j’ai appris à être pleinement présente, détendue, à suivre son mouvement tout en sachant précisément où je veux aller…
Dernièrement j’ai réalisé mon rêve : galoper librement au milieu des champs ! Pensez-vous que cela aurait été possible si je n’avais pas traverser ma peur ?
Alors, qu’est ce qu’on en retient?
Comme la joie, la peur nous indique la direction à suivre. Ces deux émotions ne sont pas opposées mais complémentaires. Il n’y a pas de nouveau sans fin, il n’y a pas de changement sans prendre des risques, il n’y a pas de joie sans peur. C’est normal d’avoir peur de perdre tous les repèrent qui nous rassurent mais c’est inévitable pour aller de l’avant.
Inspirez-vous des autres, demandez du soutien mais surtout… trouvez votre propre recette.
Ayez peur, ayez envie, ayez besoin puis prenez de l’élan et sautez !